Il est passé juste devant moi, en roller, alors que je sortais à peine du métro, et ça ne m'a rien fait, strictement rien, comme si je croisais une énième et lointaine connaissance et non l'homme a qui j'ai tant aimé donner du plaisir, du plaisir à outrance, du plaisir à l'entendre gémir, du plaisir à l'entendre me supplier d'arrêter...
Je suis guérie, guérie de cette maladie qu'on appelle l'amour, mon coeur a fait place nette et ainsi de doux sentiments de haine et de vengeance à son égard vont enfin pouvoir germer et s'épanouir, tel la plus belle des fleurs, sentiments que l'être mutilé éprouve à l'égard de son bourreau, sentiments bénéfiques et salvateurs; et je vais m'y complaire, m'y laisser bercer, comme on se laisse aller dans la douce quiétude procurée par les bras de l'homme qui lui vous donne la sensation, le sentiment que tant qu'il sera là, rien ne vous arrivera.
Lui ne m'a pas reconnu... Est-ce la vitesse, le manque (sa destination ne pouvant être, considérant, la direction prise ainsi que la vitesse employée pour y parvenir, que celle de son dealer), ou simplement le fait que je n'ai pas compté tant que ça dans sa vie qui en est la cause?
Lui aussi ne m'aime plus.
Comment ai-je pu l'aimer.

madmoiselleCha...
Guérie, enfin, mais est-ce une bonne chose? Comment ressentir la vie maintenant...
Est-ce que regarder les autres vivre et essayer de sentir se flux vital à travers eux me suffira?
Ou vais-je retomber dans les excès, boire jusqu'à ne plus pouvoir, je ne mange déjà plus (oui c'est pour ça que je ne parle pas de bouffe ^^ mon alimentation se composant essentiellement de Nesquik à l'état pur), baiser pour me sentir vivante ne serait-ce qu'un peu et ne rechercher que ça, pas le plaisir lui même mais la sensation de vivre? Remarque, vu que je baisais pour oublier, me venger et lui dire: et bien tu vois, toi qui voulais papillonner, moi je papillonne vraiment, c'est peut être mieux ainsi...